Le carnaval de Limoux serait le plus long du monde. Plus codifié que Venise, plus long que Rio dit-on. Il s’achève le 18 mars prochain par la grande Nuit de la blanquette.
Et cette année n’est pas comme les autres car la blanquette de Limoux fête ses quatre-vingts ans. Alors pour commencer, quels sont les liens entre la blanquette et le carnaval de Limoux ? À priori aucun. Sinon que l’un et l’autre font partie du patrimoine limouxin. Le tout s’inscrit dans l’histoire occitane d’une région marquée par le catharisme.
Et qu’à bien y regarder, les deux traditions datent d’au moins aussi longtemps. Car cette fête du carnaval se perpétue dans la Haute Vallée de l’Aude depuis quatre-cents ans. Week-ends et mardi gras, les arcades de la place de la République, vivent au son des cuivres et des tambours.
Car ici, chaque sortie s’accompagne d’un orchestre traditionnel, tandis que Fecos et Goudils, les personnages masqués, s’animent de leurs gestes gracieux. Ils dansent. Car la gestuelle fait partie des codes. Et tous les carnavaliers connaissent par coeur ce folklore. Comédie codifiée, les règles du carnaval se transmettent aux initiés de générations en générations. Les petits Limouxins intègrent les bandes dès leur plus jeune âge.
Pas moins de trente bandes sortent durant trois mois. Trois fois par jour, les bandes costumées se succèdent tandis que les confettis volent. Ainsi, le Pierrot limouxin se pare de noir et de blanc ou de rouge, selon les sorties.
À chaque fois, la bande rejoint l’un des trois cafés de la place. Et le public suit la parade sans vraiment y participer. Il va rester en dehors du carnaval. Suivre des yeux. Il en est ainsi trois fois par jour, tous les week-ends, durant trois mois.
Parmi les sorties attendues, celle des Meuniers. Car ce sont eux qui ont créé le carnaval, non les vignerons. Un bon nombre de bandes du carnaval sont corporatistes. Chaque bande a son nom et son histoire. Les Arcadiens, les Meuniers, les Blanquetiers et la bande des femmes, las Femnas (les femmes) y sont très attendus.
Ces dernières ont formé une bande dans les années 70, car jusque-là, les bandes étaient exclusivement masculines. Jusqu’au 18 mars, les sorties rythment les week-ends à 11h, 16h30 et 22h. Au final, sa Majesté Carnaval est incinéré, tandis que la bulle coule à flot. Car la blanquette reste la boisson emblème de la fête et des Limouxins. À suivre Le calendrier des sorties du carnaval pour une prochaine visite.
Christelle Zamora, Photos @BonBecBohème
Limoux, un carnaval et de la blanquette !
Le carnaval de Limoux serait le plus long du monde. Plus codifié que Venise, plus long que Rio dit-on. Il s’achève le 18 mars prochain par la grande Nuit de la blanquette.
Et cette année n’est pas comme les autres car la blanquette de Limoux fête ses quatre-vingts ans. Alors pour commencer, quels sont les liens entre la blanquette et le carnaval de Limoux ? À priori aucun. Sinon que l’un et l’autre font partie du patrimoine limouxin. Le tout s’inscrit dans l’histoire occitane d’une région marquée par le catharisme.
Et qu’à bien y regarder, les deux traditions datent d’au moins aussi longtemps. Car cette fête du carnaval se perpétue dans la Haute Vallée de l’Aude depuis quatre-cents ans. Week-ends et mardi gras, les arcades de la place de la République, vivent au son des cuivres et des tambours.
Car ici, chaque sortie s’accompagne d’un orchestre traditionnel, tandis que Fecos et Goudils, les personnages masqués, s’animent de leurs gestes gracieux. Ils dansent. Car la gestuelle fait partie des codes. Et tous les carnavaliers connaissent par coeur ce folklore. Comédie codifiée, les règles du carnaval se transmettent aux initiés de générations en générations. Les petits Limouxins intègrent les bandes dès leur plus jeune âge.
Pas moins de trente bandes sortent durant trois mois. Trois fois par jour, les bandes costumées se succèdent tandis que les confettis volent. Ainsi, le Pierrot limouxin se pare de noir et de blanc ou de rouge, selon les sorties.
À chaque fois, la bande rejoint l’un des trois cafés de la place. Et le public suit la parade sans vraiment y participer. Il va rester en dehors du carnaval. Suivre des yeux. Il en est ainsi trois fois par jour, tous les week-ends, durant trois mois.
Parmi les sorties attendues, celle des Meuniers. Car ce sont eux qui ont créé le carnaval, non les vignerons. Un bon nombre de bandes du carnaval sont corporatistes. Chaque bande a son nom et son histoire. Les Arcadiens, les Meuniers, les Blanquetiers et la bande des femmes, las Femnas (les femmes) y sont très attendus.
Ces dernières ont formé une bande dans les années 70, car jusque-là, les bandes étaient exclusivement masculines. Jusqu’au 18 mars, les sorties rythment les week-ends à 11h, 16h30 et 22h. Au final, sa Majesté Carnaval est incinéré, tandis que la bulle coule à flot. Car la blanquette reste la boisson emblème de la fête et des Limouxins. À suivre Le calendrier des sorties du carnaval pour une prochaine visite.
Christelle Zamora, Photos @BonBecBohème
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