Allez savoir pourquoi certaines appellations ont une réputation bicéphale ? Située sur les hauteurs de Carcassonne, l’appellation Cabardès est aussi angélique que démoniaque. Et c’est une question de terroir en somme.
D’abord, ce qui nous interpelle, ce sont les cépages. Le décret de l’appellation Cabardès énumère Merlot, Cabernet Sauvignon, Cabernet franc puis le duo Syrah-Grenache, pour les majoritaires. Mais beaucoup de ces merlots et cabernets sont commercialisés en IGP Pays d’Oc. De prime abord, cépages méditerranéen et bordelais se hissent en première ligne des observations. Quant au climat, il signe la différence.
Avec ce mi-océanique mi-méditerranéen, on ne serait pas surpris qu’Éole souhaite séparer Euros (vent d’Est) et Zéphir (vent d’Ouest) pour éviter qu’ils ne se déchirent. À force de duels essoufflés, la tendance y serait à l’idiosyncrasie. Ne voyez là aucun crétinisme. Mais plutôt une singularité. Le paysage pareillement se divise. D’un côté, il est ressemblant à son voisin du Minervois tandis que de l’autre ; il se fait plus accidentel aux abords de la Montagne Noire. Quant à l’altitude, elle va de 100 à 350 mètres, une modeste hauteur. Rien à voir avec les sommets alpins ou savoyards.
Alors, dans ce coin reculé du Languedoc, désormais partie prenante de l’Occitanie, quelques domaines mènent la danse. Et c’est bien malgré lui que Château Pennautier – propriété de la famille Lorgeril – est un acteur majeur de l’appellation. Certes suivi du proche et volontaire domaine Ventenac. Puis, sur ce terroir majoritairement rouge, d’autres domaines sont de taille plus moyenne. Parmi eux, le domaine Parazols Bertrou est de ces domaines familiaux.
On a été tenté par les vins et cette famille vigneronne. D’abord sur une appellation au caractère fort, ils veulent faire des vins en IGP pays d’Oc plutôt ronds et faciles à boire. Alors, une Shéhérazade du vin vous dira que c’est un palais pour dix sultans qu’il faut pour accueillir les tannins de ces Cabardès. Mais avec une bonne côte de boeuf, elle se laissera aller à la tentation sans manière. Et sans faute de goût surtout. Un vin charpenté rassure dans nos contrées reculées du Languedoc et d’Occitanie.
Le domaine d’une quarantaine d’hectares est en culture traditionnelle. C’est vrai le nez laisse présager d’un élevage en bois américain. Mais disons qu’il le supporte. Le domaine a quitté la cave coopérative depuis 2003 et poursuit son petit bonhomme de chemin chez les cavistes. Qu’on se le dise. Avec tant de tentation, le repas risque d’être réussi. Pour un moment chaleureux. Plutôt entre amis et avec cheminé que seul avec vue sur la mer. Quant aux prix, ils ne sont pas exorbitants : de 6,5€ à 8€, le tout à boire dans les 5 ans.
Christelle Zamora – Photos ©BonBecBohème
Le Cabardès, un vin mi-ange mi-démon
Allez savoir pourquoi certaines appellations ont une réputation bicéphale ? Située sur les hauteurs de Carcassonne, l’appellation Cabardès est aussi angélique que démoniaque. Et c’est une question de terroir en somme.
D’abord, ce qui nous interpelle, ce sont les cépages. Le décret de l’appellation Cabardès énumère Merlot, Cabernet Sauvignon, Cabernet franc puis le duo Syrah-Grenache, pour les majoritaires. Mais beaucoup de ces merlots et cabernets sont commercialisés en IGP Pays d’Oc. De prime abord, cépages méditerranéen et bordelais se hissent en première ligne des observations. Quant au climat, il signe la différence.
Avec ce mi-océanique mi-méditerranéen, on ne serait pas surpris qu’Éole souhaite séparer Euros (vent d’Est) et Zéphir (vent d’Ouest) pour éviter qu’ils ne se déchirent. À force de duels essoufflés, la tendance y serait à l’idiosyncrasie. Ne voyez là aucun crétinisme. Mais plutôt une singularité. Le paysage pareillement se divise. D’un côté, il est ressemblant à son voisin du Minervois tandis que de l’autre ; il se fait plus accidentel aux abords de la Montagne Noire. Quant à l’altitude, elle va de 100 à 350 mètres, une modeste hauteur. Rien à voir avec les sommets alpins ou savoyards.
Alors, dans ce coin reculé du Languedoc, désormais partie prenante de l’Occitanie, quelques domaines mènent la danse. Et c’est bien malgré lui que Château Pennautier – propriété de la famille Lorgeril – est un acteur majeur de l’appellation. Certes suivi du proche et volontaire domaine Ventenac. Puis, sur ce terroir majoritairement rouge, d’autres domaines sont de taille plus moyenne. Parmi eux, le domaine Parazols Bertrou est de ces domaines familiaux.
On a été tenté par les vins et cette famille vigneronne. D’abord sur une appellation au caractère fort, ils veulent faire des vins en IGP pays d’Oc plutôt ronds et faciles à boire. Alors, une Shéhérazade du vin vous dira que c’est un palais pour dix sultans qu’il faut pour accueillir les tannins de ces Cabardès. Mais avec une bonne côte de boeuf, elle se laissera aller à la tentation sans manière. Et sans faute de goût surtout. Un vin charpenté rassure dans nos contrées reculées du Languedoc et d’Occitanie.
Le domaine d’une quarantaine d’hectares est en culture traditionnelle. C’est vrai le nez laisse présager d’un élevage en bois américain. Mais disons qu’il le supporte. Le domaine a quitté la cave coopérative depuis 2003 et poursuit son petit bonhomme de chemin chez les cavistes. Qu’on se le dise. Avec tant de tentation, le repas risque d’être réussi. Pour un moment chaleureux. Plutôt entre amis et avec cheminé que seul avec vue sur la mer. Quant aux prix, ils ne sont pas exorbitants : de 6,5€ à 8€, le tout à boire dans les 5 ans.
Christelle Zamora – Photos ©BonBecBohème
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