Sybil Baldassarre est vigneronne sur l’appellation Faugères, un terroir de schistes sensibilisé à la viticulture biologique. Elle signe son premier vin grâce à Terra Hominis, une société languedocienne de crowdfunding du vin. Un exemple d’élan collectif conjugué à un destin de femme plein de promesses.
« Sur l’appellation Faugères, le terroir a un très beau potentiel. Lorsque Ludovic Aventin m’a montré ces parcelles de cépages blancs anciens situées dans le hameau de Cabrerolles, j’ai pensé que ce projet était pour moi », raconte Sybil Baldassarre, jeune et ambitieuse œnologue de 36 ans. Lorsqu’elle a foulé le sol du vignoble de Bergerac en 2003, cette Italienne n’imaginait pas s’installer en France. Pourtant dix ans plus tard, c’est au nord de Béziers qu’elle pose ses valises. Et sur l’appellation dirigée par Nathalie Caumette (domaine de l’Ancienne Mercerie), vigneronne aussi charismatique qu’engagée dans la viticulture biologique.
Passer par le financement participatif
Séduite, Sybil prend alors avec Alexandre Durand la gestion des 14 hectares du Mas Angel et du domaine Montgros. À l’époque, Ludovic Aventin les rassure sur la réalisation du projet. Car cet ex-caviste vient de créer Terra Hominis, société de crowdfunding. Et il veut faciliter l’acquisition de vignes en copropriété sans passer par les plateformes du web. C’est pourquoi, il vient justement de financer Mas Angel et domaine Montgros. Tout cela, grâce à la participation d’une centaine d’associés dont Olivier Magne et Didier Camberabero, entre autres sommités du rugby. Alors, l’histoire se poursuit par l’achat en copropriétés de domaines à fort potentiel. Ce système va permettre à de jeunes vignerons de s’installer en fermage. Cela moyennant la vente de parts à des actionnaires, rémunérés en bouteilles.
Travailler la mémoire des cépages
Aujourd’hui, Sybil Baldassarre s’apprête à mener seule un clos de 2 hectares et demi. Sa joie ? Élaborer un vin d’artisan ou de garage avec des cépages blancs (grenache, roussanne, marsanne, vermentino) sur une AOC majoritairement rouge. Cette brune volubile envisage encore d’y développer un conservatoire de cépages anciens, dont elle sortira une cuvée. « Je ne veux pas posséder à tout prix. Au vignoble, je veux avoir la bonne clef de lecture », dit-elle. Sa motivation ? Mettre sa sueur dans un vin auquel elle croit.
Un terroir féminin aussi
Sybil entend bien mener ce clos même s’il lui faut encore trouver 2 hectares pour s’installer et des actionnaires. La destinée de Sybil Baldassarre va donc s’inscrire dans la lignée des sœurs Andrieu (clos Fantine), de Régine Godefroid (Les amants de la vigneronne) ou Catherine Roque (mas d’Alezon), entre autres vigneronnes de Faugères. À travers Terra Hominis, qui signifie Terre des Hommes, le destin d’une femme du vin se dessine.
Christelle Zamora
Cet article a été publié sous un autre format dans le magazine féminin du Sud, Grizette, en septembre 2015, numéro d’automne. Photo : DR
Une Italienne sur l’appellation Faugères
Sybil Baldassarre est vigneronne sur l’appellation Faugères, un terroir de schistes sensibilisé à la viticulture biologique. Elle signe son premier vin grâce à Terra Hominis, une société languedocienne de crowdfunding du vin. Un exemple d’élan collectif conjugué à un destin de femme plein de promesses.
« Sur l’appellation Faugères, le terroir a un très beau potentiel. Lorsque Ludovic Aventin m’a montré ces parcelles de cépages blancs anciens situées dans le hameau de Cabrerolles, j’ai pensé que ce projet était pour moi », raconte Sybil Baldassarre, jeune et ambitieuse œnologue de 36 ans. Lorsqu’elle a foulé le sol du vignoble de Bergerac en 2003, cette Italienne n’imaginait pas s’installer en France. Pourtant dix ans plus tard, c’est au nord de Béziers qu’elle pose ses valises. Et sur l’appellation dirigée par Nathalie Caumette (domaine de l’Ancienne Mercerie), vigneronne aussi charismatique qu’engagée dans la viticulture biologique.
Passer par le financement participatif
Séduite, Sybil prend alors avec Alexandre Durand la gestion des 14 hectares du Mas Angel et du domaine Montgros. À l’époque, Ludovic Aventin les rassure sur la réalisation du projet. Car cet ex-caviste vient de créer Terra Hominis, société de crowdfunding. Et il veut faciliter l’acquisition de vignes en copropriété sans passer par les plateformes du web. C’est pourquoi, il vient justement de financer Mas Angel et domaine Montgros. Tout cela, grâce à la participation d’une centaine d’associés dont Olivier Magne et Didier Camberabero, entre autres sommités du rugby. Alors, l’histoire se poursuit par l’achat en copropriétés de domaines à fort potentiel. Ce système va permettre à de jeunes vignerons de s’installer en fermage. Cela moyennant la vente de parts à des actionnaires, rémunérés en bouteilles.
Travailler la mémoire des cépages
Aujourd’hui, Sybil Baldassarre s’apprête à mener seule un clos de 2 hectares et demi. Sa joie ? Élaborer un vin d’artisan ou de garage avec des cépages blancs (grenache, roussanne, marsanne, vermentino) sur une AOC majoritairement rouge. Cette brune volubile envisage encore d’y développer un conservatoire de cépages anciens, dont elle sortira une cuvée. « Je ne veux pas posséder à tout prix. Au vignoble, je veux avoir la bonne clef de lecture », dit-elle. Sa motivation ? Mettre sa sueur dans un vin auquel elle croit.
Un terroir féminin aussi
Sybil entend bien mener ce clos même s’il lui faut encore trouver 2 hectares pour s’installer et des actionnaires. La destinée de Sybil Baldassarre va donc s’inscrire dans la lignée des sœurs Andrieu (clos Fantine), de Régine Godefroid (Les amants de la vigneronne) ou Catherine Roque (mas d’Alezon), entre autres vigneronnes de Faugères. À travers Terra Hominis, qui signifie Terre des Hommes, le destin d’une femme du vin se dessine.
Christelle Zamora
Cet article a été publié sous un autre format dans le magazine féminin du Sud, Grizette, en septembre 2015, numéro d’automne. Photo : DR
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