Avec sa gouaille et sa bonhomie, le chef Grégory Doucey a le vent en poupe. Sa cuisine savoureuse valorise le terroir régional, les vins de domaines et enchante les épicuriens.
Proche de la gare de Frontignan et de l’hôtel de ville, In-Fine est un joli cocon de vingt-six couverts ouvert il y a quatre ans. Mais petit déjà, Grégory Doucey mettait les mains dans la farine à la boulangerie de Francis et Martine Doucey (ses parents) rue Delpech à Montpellier. Sa vie a pris un véritable tournant culinaire lorsqu’à vingt-cinq ans, il se lance dans un CAP cuisine.
Notre homme a roulé sa bosse dans de beaux établissements tels Le Mazerand (Lattes), Le Castel Ronceray, La Réserve Rimbaud à Montpellier, Chez Fabrice (La Grande-Motte) puis au coeur du vignoble bourguignon, à L’Hostellerie des Clos à Chablis. De retour dans le sud, l’amour de la cuisine le conduit à travailler avec Le Mas Tourteron à Gordes (Luberon), L’Armiton (Palavas), Le Petit Jardin (Montpellier), Le Clos des Oliviers (Saint-Gély-du-Fesc), ou Le Golf de Juvignac comme chef de cuisine.
Une démarche remarquable
Lorsqu’il s’installe à son compte à Frontignan pour travailler comme il en a toujours rêvé reprenant le Meat House, un bistrot à viande dont il fait progressivement évoluer la formule vers une cuisine traditionnelle, Grégory Doucey a 38 ans. Il veut valoriser le terroir local et régional pour 90% des produits présentés à la carte. « Je ne dénature pas le produit. Je veux une assiette lisible. J’adore Le Gargouillou de Sébastien et Michel Bras car j’ai un penchant pour le végétal », avoue-t-il.
Pour la petite histoire, Le Gargouillou de jeunes légumes est un plat emblématique de l’ex-étoilé Michelin Michel Bras à Laguiole dans l’Aveyron, qui s’inscrit dans l’assiette comme la mémoire végétale d’une saison. En mai dernier, le fameux guide gastronomique Gault & Millau a remis à Gregory Doucey le trophée Terroir d’exception ainsi qu’une deuxième toque.
Dans la foulée, ce membre des Jeunes Restaurateurs d’Europe est promu Ambassadeur Qualivores par le réseau éponyme, une communauté du bien manger derrière laquelle l’Irqualim organise la promotion des produits sous signes officiels de qualité et d’origine d’Occitanie.
Des saveurs recherchées
« J’aime lier quatre saveurs dans l’assiette. J’adore les condiments, la figue brûlée sur le fromage, les marmelades et les jus de crustacés en accompagnement », précise le chef.
Dans l’assiette, la composition se mêle au jeu des textures. En témoignent la carotte rôtie aux graines de fenouil, la salicorne – petite plante du bord de mer – déclinée en crème, en pickles, en salade crue ou sautée dans du beurre-noisette. Chez Grégory, le dessert à la figue de Solliès est présenté avec de la noix du Périgord travaillée en spoon cake.
Alors, on goûte avec délice les viandes de La Table de Solange (Aveyron). Sans oublier les poissons de la criée de Sète, l’omble chevalier élevé 12 à 28 mois par le pisciculteur Sylvain Minana près de Lodève. Mais aussi le paleron de taureau de Camargue braisé, le carpaccio d’agneau du pays d’Oc fumé et sa déclinaison de chasselas de Moissac, un raisin de table régional. Pour la soif, la carte propose en priorité des vins régionaux, surtout héraultais. Et In-Fine affiche des prix abordables, de 29€ à 64€ le menu découverte. Pour conclure, on s’en réjouit !
Christelle Zamora
Du mercredi au samedi soir, sur réservation. In-Fine. 2, rue de l’Hôtel de ville, Frontignan (34). Tél. : 07 77 95 02 11. Plus d’informations ici
Cet article est paru dans Côté Montpellier n°49 du 19 octobre 2022, p 20.
In-Fine à Frontignan, la petite adresse locavore qui monte
Avec sa gouaille et sa bonhomie, le chef Grégory Doucey a le vent en poupe. Sa cuisine savoureuse valorise le terroir régional, les vins de domaines et enchante les épicuriens.
Proche de la gare de Frontignan et de l’hôtel de ville, In-Fine est un joli cocon de vingt-six couverts ouvert il y a quatre ans. Mais petit déjà, Grégory Doucey mettait les mains dans la farine à la boulangerie de Francis et Martine Doucey (ses parents) rue Delpech à Montpellier. Sa vie a pris un véritable tournant culinaire lorsqu’à vingt-cinq ans, il se lance dans un CAP cuisine.
Notre homme a roulé sa bosse dans de beaux établissements tels Le Mazerand (Lattes), Le Castel Ronceray, La Réserve Rimbaud à Montpellier, Chez Fabrice (La Grande-Motte) puis au coeur du vignoble bourguignon, à L’Hostellerie des Clos à Chablis. De retour dans le sud, l’amour de la cuisine le conduit à travailler avec Le Mas Tourteron à Gordes (Luberon), L’Armiton (Palavas), Le Petit Jardin (Montpellier), Le Clos des Oliviers (Saint-Gély-du-Fesc), ou Le Golf de Juvignac comme chef de cuisine.
Une démarche remarquable
Lorsqu’il s’installe à son compte à Frontignan pour travailler comme il en a toujours rêvé reprenant le Meat House, un bistrot à viande dont il fait progressivement évoluer la formule vers une cuisine traditionnelle, Grégory Doucey a 38 ans. Il veut valoriser le terroir local et régional pour 90% des produits présentés à la carte. « Je ne dénature pas le produit. Je veux une assiette lisible. J’adore Le Gargouillou de Sébastien et Michel Bras car j’ai un penchant pour le végétal », avoue-t-il.
Pour la petite histoire, Le Gargouillou de jeunes légumes est un plat emblématique de l’ex-étoilé Michelin Michel Bras à Laguiole dans l’Aveyron, qui s’inscrit dans l’assiette comme la mémoire végétale d’une saison. En mai dernier, le fameux guide gastronomique Gault & Millau a remis à Gregory Doucey le trophée Terroir d’exception ainsi qu’une deuxième toque.
Dans la foulée, ce membre des Jeunes Restaurateurs d’Europe est promu Ambassadeur Qualivores par le réseau éponyme, une communauté du bien manger derrière laquelle l’Irqualim organise la promotion des produits sous signes officiels de qualité et d’origine d’Occitanie.
Des saveurs recherchées
« J’aime lier quatre saveurs dans l’assiette. J’adore les condiments, la figue brûlée sur le fromage, les marmelades et les jus de crustacés en accompagnement », précise le chef.
Dans l’assiette, la composition se mêle au jeu des textures. En témoignent la carotte rôtie aux graines de fenouil, la salicorne – petite plante du bord de mer – déclinée en crème, en pickles, en salade crue ou sautée dans du beurre-noisette. Chez Grégory, le dessert à la figue de Solliès est présenté avec de la noix du Périgord travaillée en spoon cake.
Alors, on goûte avec délice les viandes de La Table de Solange (Aveyron). Sans oublier les poissons de la criée de Sète, l’omble chevalier élevé 12 à 28 mois par le pisciculteur Sylvain Minana près de Lodève. Mais aussi le paleron de taureau de Camargue braisé, le carpaccio d’agneau du pays d’Oc fumé et sa déclinaison de chasselas de Moissac, un raisin de table régional. Pour la soif, la carte propose en priorité des vins régionaux, surtout héraultais. Et In-Fine affiche des prix abordables, de 29€ à 64€ le menu découverte. Pour conclure, on s’en réjouit !
Christelle Zamora
Du mercredi au samedi soir, sur réservation. In-Fine. 2, rue de l’Hôtel de ville, Frontignan (34). Tél. : 07 77 95 02 11. Plus d’informations ici
Cet article est paru dans Côté Montpellier n°49 du 19 octobre 2022, p 20.
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