Avec sa coupe à la garçonne et son franc-parler, Anne Majourel est capitaine étoilé de La Coquerie à Sète, dans l’Hérault. Une femme qui compte dans le paysage marin et la gastronomie.
Déjà une étoile au compteur pour cette adresse créée il y a juste quatre ans. Une prouesse pour une table de poche presque adossée au cimetière marin mais avec vue sur la Méditerranée. Dans cet écrin salé, Anne Majourel séduit les gourmets.
Entre seize et vingt-quatre couverts se bousculent à La Coquerie par gros temps ou par temps clair. Ici, poissons et fruits de mer habitent les assiettes au grand dam de la viande. Point de carte non plus. Allons donc ! En voilà des façons de ramer dès la commande… Car, il faudra en passer par le menu unique prénommé : Les yeux fermés.
«Je déteste être appelée chef. J’aime encore moins la féminisation du mot. Dans le métier, quand il s’agit de femmes, je préfère entendre parler de Mères», indique avec verve Anne Majourel. C’est plutôt à ces « Mères », qui à l’instar de la Mère Brazier à Lyon, ont quitté la bourgeoisie pour monter leur affaire, à qui Anne aime donc s’identifier. Car sa première aventure avec Les demeures du Ranquet à Tornac, établissement tenu pendant vingt-huit ans, a déjà connu l’éclat de deux étoiles au Michelin.
Alors Anne Majourel sait si le métier est exigeant. Et tout l’acharnement qu’il faut pour bâtir une réputation. «À mon avis, les femmes ont plus de fantaisie en cuisine que les hommes ; ce qui n’empêche pas la rigueur. Moi, quand je sais de quoi je parle, je n’aime pas être contredite.»
C’est toute la fantaisie d’Anne Majourel, un talent de fée des fourneaux finement distillé entre saveurs marines et goût pour le terroir. «À Sète, je cuisine le loup, la dorade, le calamar, la seiche, les cigales de mer, l’huître Tarbouriech entre autres fruits de mer… Le bio, le frais et le local.» Pour assaisonner les mets à sa guise, Anne Majourel se rend aux halles et à la criée. Puis elle arpente chaque semaine les marchés de Sète. Et avec quelle allure !
Christelle Zamora, photo ©OlivierMaynard
Restaurant La Coquerie – chemin du cimetière marin à Sète (34). Tél. 06 47 06 71 38
Cet article a été publié dans le magazine féminin du Sud Grizette, en mars 2015.
Anne Majourel : une Mère qui conte Sète à l’assiette
Avec sa coupe à la garçonne et son franc-parler, Anne Majourel est capitaine étoilé de La Coquerie à Sète, dans l’Hérault. Une femme qui compte dans le paysage marin et la gastronomie.
Déjà une étoile au compteur pour cette adresse créée il y a juste quatre ans. Une prouesse pour une table de poche presque adossée au cimetière marin mais avec vue sur la Méditerranée. Dans cet écrin salé, Anne Majourel séduit les gourmets.
Entre seize et vingt-quatre couverts se bousculent à La Coquerie par gros temps ou par temps clair. Ici, poissons et fruits de mer habitent les assiettes au grand dam de la viande. Point de carte non plus. Allons donc ! En voilà des façons de ramer dès la commande… Car, il faudra en passer par le menu unique prénommé : Les yeux fermés.
«Je déteste être appelée chef. J’aime encore moins la féminisation du mot. Dans le métier, quand il s’agit de femmes, je préfère entendre parler de Mères», indique avec verve Anne Majourel. C’est plutôt à ces « Mères », qui à l’instar de la Mère Brazier à Lyon, ont quitté la bourgeoisie pour monter leur affaire, à qui Anne aime donc s’identifier. Car sa première aventure avec Les demeures du Ranquet à Tornac, établissement tenu pendant vingt-huit ans, a déjà connu l’éclat de deux étoiles au Michelin.
Alors Anne Majourel sait si le métier est exigeant. Et tout l’acharnement qu’il faut pour bâtir une réputation. «À mon avis, les femmes ont plus de fantaisie en cuisine que les hommes ; ce qui n’empêche pas la rigueur. Moi, quand je sais de quoi je parle, je n’aime pas être contredite.»
C’est toute la fantaisie d’Anne Majourel, un talent de fée des fourneaux finement distillé entre saveurs marines et goût pour le terroir. «À Sète, je cuisine le loup, la dorade, le calamar, la seiche, les cigales de mer, l’huître Tarbouriech entre autres fruits de mer… Le bio, le frais et le local.» Pour assaisonner les mets à sa guise, Anne Majourel se rend aux halles et à la criée. Puis elle arpente chaque semaine les marchés de Sète. Et avec quelle allure !
Christelle Zamora, photo ©OlivierMaynard
Restaurant La Coquerie – chemin du cimetière marin à Sète (34). Tél. 06 47 06 71 38
Cet article a été publié dans le magazine féminin du Sud Grizette, en mars 2015.
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