Acteur et homme de théâtre, Pierre Arditi est encore amateur de vin et fin connaisseur du Languedoc-Roussillon. Dans Le sang de la vigne, fameuse série diffusée sur France Télévision, il incarne avec brio un oenologue-enquêteur.
Avec un parcours de cinquante ans, le succès ne vous a jamais quitté, pensez-vous avoir eu de la chance dans le métier de comédien ou aviez-vous un plan de carrière ?
Je n’avais pas de plan de carrière. Comédien est un métier aléatoire. Je ne sais pas ce qu’est la chance du débutant. J’ai beaucoup travaillé. J’ai d’ailleurs choisi de travailler en Province car c’était compliqué à Paris. Sur les planches, c’est à Lyon que j’ai commencé avec Marcel Maréchal, mon père de théâtre. J’ai appris mon métier en Province pendant que mes camarades se lançaient à Paris, j’ai donc profité de la décentralisation. Beaucoup de gens du métier veulent devenir des vedettes, moi c’était l’inverse, je voulais être acteur. Le reste s’est fait malgré moi.
Comment en êtes-vous venu à incarner l’oenologue Benjamin Lebel dans la série « Le Sang de la vigne » pour France 3 ?
La productrice Lissa Pillu voulait travailler avec moi. J’avais déjà tourné Aller-retour dans la journée, avec Line Renaud, un premier téléfilm. Puis Lissa Pillu m’a contacté. Trois mois plus tard, nous commencions un épisode du Sang de la Vigne. Depuis, 24 épisodes ont été tournés et nous entrons dans la septième saison.
Oenologue, c’est un métier que vous auriez aimé exercer ?
Je ne sais pas, j’aime le vin et le milieu du vin. C’est amusant d’incarner le personnage mais en faire un métier, pas vraiment. Je préfèrerai être vigneron plutôt qu’œnologue. Cela ne m’aurait pas déplu de savoir faire du vin mais je suis un tardif, j’ai aimé le vin vers 38 ans.
Le personnage de Benjamin Lebel que vous interprétez vous ressemble-t-il ?
Oui, c’est une espèce de type caustique et un bon ours, je suis un peu comme ça mais je garde mon esprit. Je suis un homme sérieux et profond mais l’esprit de sérieux m’énerve. Je sais que je suis sur terre pour peu de temps, mon bonheur est de jouer.
Aimeriez-vous tourner des épisodes du Sang de la Vigne à l’étranger ?
C’est à l’étude, pour une prochaine saison. Peut-être en Italie ou en Espagne. Bien sûr l’Argentine, l’Afrique du Sud ou le Chili me tenteraient. Dans le téléfilm Passeur d’enfants, de Franck Apprederis, j’ai tourné en Afrique du sud où les vins sont si bons.
À Bordeaux, vous êtes ambassadeur de La Cité du Vin aux côtés de Robert Parker, soutenez-vous d’autres causes du vin ?
Robert Parker a été choisi pour sa compétence, moi pour mon enthousiasme. J’ai été soutien des Climats de Bourgogne pour leur classement au patrimoine mondial de l’Unesco. Boire du vin, c’est boire l’humanité. Je me suis aussi investi pour la Champagne, elle aussi inscrite au Patrimoine mondial de l’Humanité.
Avez-vous des attaches dans le sud de la France ?
Oui, j’y ai des amis. Du coté de Perpignan, mon ami Hervé Bizeul élabore de très beaux vins. Il a un beau domaine Le Clos des Fées, j’apprécie ses cuvées La Petite Sibérie, Les Petites Sorcières. Parmi les vignerons que j’aime beaucoup, il y a le regretté Aimé Guibert de Daumas Gassac, j’aime aussi beaucoup le travail de Laurent Vaillé, La Grange des Pères, toujours près d’Aniane dans l’Hérault.
Propos recueillis par Christelle Zamora, extrait d’une interview parue dans Airlife magazine n°1, avril-juin 2016. Crédit photo de Manuelle Toussaint, pour France 3.
Pierre Arditi : « Des planches au vin, un parcours épicurien »
Acteur et homme de théâtre, Pierre Arditi est encore amateur de vin et fin connaisseur du Languedoc-Roussillon. Dans Le sang de la vigne, fameuse série diffusée sur France Télévision, il incarne avec brio un oenologue-enquêteur.
Avec un parcours de cinquante ans, le succès ne vous a jamais quitté, pensez-vous avoir eu de la chance dans le métier de comédien ou aviez-vous un plan de carrière ?
Je n’avais pas de plan de carrière. Comédien est un métier aléatoire. Je ne sais pas ce qu’est la chance du débutant. J’ai beaucoup travaillé. J’ai d’ailleurs choisi de travailler en Province car c’était compliqué à Paris. Sur les planches, c’est à Lyon que j’ai commencé avec Marcel Maréchal, mon père de théâtre. J’ai appris mon métier en Province pendant que mes camarades se lançaient à Paris, j’ai donc profité de la décentralisation. Beaucoup de gens du métier veulent devenir des vedettes, moi c’était l’inverse, je voulais être acteur. Le reste s’est fait malgré moi.
Comment en êtes-vous venu à incarner l’oenologue Benjamin Lebel dans la série « Le Sang de la vigne » pour France 3 ?
La productrice Lissa Pillu voulait travailler avec moi. J’avais déjà tourné Aller-retour dans la journée, avec Line Renaud, un premier téléfilm. Puis Lissa Pillu m’a contacté. Trois mois plus tard, nous commencions un épisode du Sang de la Vigne. Depuis, 24 épisodes ont été tournés et nous entrons dans la septième saison.
Oenologue, c’est un métier que vous auriez aimé exercer ?
Je ne sais pas, j’aime le vin et le milieu du vin. C’est amusant d’incarner le personnage mais en faire un métier, pas vraiment. Je préfèrerai être vigneron plutôt qu’œnologue. Cela ne m’aurait pas déplu de savoir faire du vin mais je suis un tardif, j’ai aimé le vin vers 38 ans.
Le personnage de Benjamin Lebel que vous interprétez vous ressemble-t-il ?
Oui, c’est une espèce de type caustique et un bon ours, je suis un peu comme ça mais je garde mon esprit. Je suis un homme sérieux et profond mais l’esprit de sérieux m’énerve. Je sais que je suis sur terre pour peu de temps, mon bonheur est de jouer.
Aimeriez-vous tourner des épisodes du Sang de la Vigne à l’étranger ?
C’est à l’étude, pour une prochaine saison. Peut-être en Italie ou en Espagne. Bien sûr l’Argentine, l’Afrique du Sud ou le Chili me tenteraient. Dans le téléfilm Passeur d’enfants, de Franck Apprederis, j’ai tourné en Afrique du sud où les vins sont si bons.
À Bordeaux, vous êtes ambassadeur de La Cité du Vin aux côtés de Robert Parker, soutenez-vous d’autres causes du vin ?
Robert Parker a été choisi pour sa compétence, moi pour mon enthousiasme. J’ai été soutien des Climats de Bourgogne pour leur classement au patrimoine mondial de l’Unesco. Boire du vin, c’est boire l’humanité. Je me suis aussi investi pour la Champagne, elle aussi inscrite au Patrimoine mondial de l’Humanité.
Avez-vous des attaches dans le sud de la France ?
Oui, j’y ai des amis. Du coté de Perpignan, mon ami Hervé Bizeul élabore de très beaux vins. Il a un beau domaine Le Clos des Fées, j’apprécie ses cuvées La Petite Sibérie, Les Petites Sorcières. Parmi les vignerons que j’aime beaucoup, il y a le regretté Aimé Guibert de Daumas Gassac, j’aime aussi beaucoup le travail de Laurent Vaillé, La Grange des Pères, toujours près d’Aniane dans l’Hérault.
Propos recueillis par Christelle Zamora, extrait d’une interview parue dans Airlife magazine n°1, avril-juin 2016. Crédit photo de Manuelle Toussaint, pour France 3.
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