Marier deux passions, le vin et le cheval, c’est l’histoire de Frédéric Joujoux. Il nous explique pourquoi cultiver la vigne à l’ancienne.
Pour lui, tout a commencé lorsque s’est présentée une occasion de reconversion. Un besoin de grand air, comme il dit. Et un amour inconditionnel pour les chevaux de trait. Frédéric Joujoux décide alors de se former aux métiers de l’agriculture. Ce passionné se spécialise dans la traction animale.
Du cheval en hiver
C’est donc avant les grands froids que Frédéric Joujoux se rend au vignoble. Il intervient après les vendanges pour effectuer le butage entre les mois d’octobre et janvier. Par ce labour, il va creuser un sillon d’une profondeur de 15 à 25 cm, au milieu du rang. La terre est alors « versée » vers les ceps de vigne.
Des deux avantages du labour :
Il va protéger les ceps de vignes du grand froid.
Le sillon, en provoquant un ruissellement des eaux, permet de drainer.
Par conséquent, ce labour permet d’obtenir une structure de sol idéale toute l’année. Durant l’hiver, grâce à l’action « gel-dégel », les agrégats se fragmentent pour donner, à l’entrée du printemps, un sol léger.
De plus, ce labour est le plus profond de la saison. Grâce au cheval utilisé comme outil de traction, il n’y a pas de semelle de labour au fond du sillon. Les conditions de travail du sol seront donc idéales pour effectuer le décavaillonnage au printemps.
Des avantages du buttage :
L’enfousissement des résidus organiques de la saison passée (feuille mortes, adventices…).
Une dégradation de ces matières par pourrissement. Elles seront ainsi nourricières dès le printemps, pour la vigne comme pour la faune du sol (qui assure elle aussi un brassage de la terre).
Ce travail de sol permet de casser les racines superficielles de la vigne. Celles-ci auront donc tendance à descendre plus en profondeur.
Enfin, la butte ainsi créée va permettre de ralentir et réduire la pousse de l’herbe, donc d’optimiser le travail ultérieur de décavaillonnage.
Par conséquent, la vigne sera mieux chaussée. Elle va gagner en vigueur. Et surtout, elle va profiter de manière plus optimale des réserves en eau et minéraux du sol.
Du cheval au printemps
Avec les beaux jours vient le temps du décavaillonnage. Cette méthode est surtout employée dans les parcelles cultivées en gobelets. Autrement dit, dans les vieilles vignes et parfois sur des terres pentues.
Dans ces vignobles, le pas lent du cheval est un atout. Il s’agit là d’un travail de précision. Les herbes qui repoussent après le buttage sont alors retournées et enfouies. Les pieds de vignes sont ainsi dégagés.
Ce labour s’utilise dans des cas précis :
Sur des sols préalablement buttés.
Sur des sols très tassés, ou fortement envahis par les mauvaises herbes.
Parfois pour griffonner l’inter-rang après le décavaillonnage, et remettre la terre à plat.
Pour vivre encore mieux sa passion, Frédéric Joujoux a créé une parcelle de vignes où le travail du cheval a pris toute sa place. Sur une parcelle de 1,20 ha, il cultive de très vieux grenache et du chardonnay à l’ancienne.
Christelle Zamora
Le retour du cheval à la vigne
Marier deux passions, le vin et le cheval, c’est l’histoire de Frédéric Joujoux. Il nous explique pourquoi cultiver la vigne à l’ancienne.
Pour lui, tout a commencé lorsque s’est présentée une occasion de reconversion. Un besoin de grand air, comme il dit. Et un amour inconditionnel pour les chevaux de trait. Frédéric Joujoux décide alors de se former aux métiers de l’agriculture. Ce passionné se spécialise dans la traction animale.
Du cheval en hiver
C’est donc avant les grands froids que Frédéric Joujoux se rend au vignoble. Il intervient après les vendanges pour effectuer le butage entre les mois d’octobre et janvier. Par ce labour, il va creuser un sillon d’une profondeur de 15 à 25 cm, au milieu du rang. La terre est alors « versée » vers les ceps de vigne.
Des deux avantages du labour :
Il va protéger les ceps de vignes du grand froid.
Le sillon, en provoquant un ruissellement des eaux, permet de drainer.
Par conséquent, ce labour permet d’obtenir une structure de sol idéale toute l’année. Durant l’hiver, grâce à l’action « gel-dégel », les agrégats se fragmentent pour donner, à l’entrée du printemps, un sol léger.
De plus, ce labour est le plus profond de la saison. Grâce au cheval utilisé comme outil de traction, il n’y a pas de semelle de labour au fond du sillon. Les conditions de travail du sol seront donc idéales pour effectuer le décavaillonnage au printemps.
Des avantages du buttage :
L’enfousissement des résidus organiques de la saison passée (feuille mortes, adventices…).
Une dégradation de ces matières par pourrissement. Elles seront ainsi nourricières dès le printemps, pour la vigne comme pour la faune du sol (qui assure elle aussi un brassage de la terre).
Ce travail de sol permet de casser les racines superficielles de la vigne. Celles-ci auront donc tendance à descendre plus en profondeur.
Enfin, la butte ainsi créée va permettre de ralentir et réduire la pousse de l’herbe, donc d’optimiser le travail ultérieur de décavaillonnage.
Par conséquent, la vigne sera mieux chaussée. Elle va gagner en vigueur. Et surtout, elle va profiter de manière plus optimale des réserves en eau et minéraux du sol.
Du cheval au printemps
Avec les beaux jours vient le temps du décavaillonnage. Cette méthode est surtout employée dans les parcelles cultivées en gobelets. Autrement dit, dans les vieilles vignes et parfois sur des terres pentues.
Dans ces vignobles, le pas lent du cheval est un atout. Il s’agit là d’un travail de précision. Les herbes qui repoussent après le buttage sont alors retournées et enfouies. Les pieds de vignes sont ainsi dégagés.
Ce labour s’utilise dans des cas précis :
Sur des sols préalablement buttés.
Sur des sols très tassés, ou fortement envahis par les mauvaises herbes.
Parfois pour griffonner l’inter-rang après le décavaillonnage, et remettre la terre à plat.
Pour vivre encore mieux sa passion, Frédéric Joujoux a créé une parcelle de vignes où le travail du cheval a pris toute sa place. Sur une parcelle de 1,20 ha, il cultive de très vieux grenache et du chardonnay à l’ancienne.
Christelle Zamora est une journaliste indépendante spécialisée dans le vin, la gastronomie et le tourisme. Elle a une formation de juriste en droit de la vigne et du vin, a suivi les cours du Wine and Spirit Education Trust (WSET), level 2 et 3. Impliquée dans la presse écrite de 1999 à ce jour, elle a co-écrit le Hors Série "1907-2007, un siècle rouge ardent" sur l'histoire du Midi rouge, période de fronde des vignerons languedociens et l'avancée de la mondialisation à compter des années 2000, pour Midi Libre. Pour ce titre, elle a intégré la rédaction des magazines pour 3 ans puis a été l'auteur d'un guide culturel. Parmi les artistes de la Bible de l'art singulier, éditions Livre d'Art en 2010. Elle a écrit plusieurs ouvrages dont "Limoux, vignoble d'histoire et de légendes" aux éditions Privat (nov. 2018), "Le vin en 365 jours" aux éditions PlayBac (oct. 2019), Le vin et la dégustation intuitive aux éditions Féret (nov. 2019).
Marier deux passions, le vin et le cheval, c’est l’histoire de Frédéric Joujoux. Il nous explique pourquoi cultiver la vigne à l’ancienne.
Pour lui, tout a commencé lorsque s’est présentée une occasion de reconversion. Un besoin de grand air, comme il dit. Et un amour inconditionnel pour les chevaux de trait. Frédéric Joujoux décide alors de se former aux métiers de l’agriculture. Ce passionné se spécialise dans la traction animale.
Du cheval en hiver
C’est donc avant les grands froids que Frédéric Joujoux se rend au vignoble. Il intervient après les vendanges pour effectuer le butage entre les mois d’octobre et janvier. Par ce labour, il va creuser un sillon d’une profondeur de 15 à 25 cm, au milieu du rang. La terre est alors « versée » vers les ceps de vigne.
Des deux avantages du labour :
Il va protéger les ceps de vignes du grand froid.
Le sillon, en provoquant un ruissellement des eaux, permet de drainer.
Par conséquent, ce labour permet d’obtenir une structure de sol idéale toute l’année. Durant l’hiver, grâce à l’action « gel-dégel », les agrégats se fragmentent pour donner, à l’entrée du printemps, un sol léger.
De plus, ce labour est le plus profond de la saison. Grâce au cheval utilisé comme outil de traction, il n’y a pas de semelle de labour au fond du sillon. Les conditions de travail du sol seront donc idéales pour effectuer le décavaillonnage au printemps.
Des avantages du buttage :
L’enfousissement des résidus organiques de la saison passée (feuille mortes, adventices…).
Une dégradation de ces matières par pourrissement. Elles seront ainsi nourricières dès le printemps, pour la vigne comme pour la faune du sol (qui assure elle aussi un brassage de la terre).
Ce travail de sol permet de casser les racines superficielles de la vigne. Celles-ci auront donc tendance à descendre plus en profondeur.
Enfin, la butte ainsi créée va permettre de ralentir et réduire la pousse de l’herbe, donc d’optimiser le travail ultérieur de décavaillonnage.
Par conséquent, la vigne sera mieux chaussée. Elle va gagner en vigueur. Et surtout, elle va profiter de manière plus optimale des réserves en eau et minéraux du sol.
Du cheval au printemps
Avec les beaux jours vient le temps du décavaillonnage. Cette méthode est surtout employée dans les parcelles cultivées en gobelets. Autrement dit, dans les vieilles vignes et parfois sur des terres pentues.
Dans ces vignobles, le pas lent du cheval est un atout. Il s’agit là d’un travail de précision. Les herbes qui repoussent après le buttage sont alors retournées et enfouies. Les pieds de vignes sont ainsi dégagés.
Ce labour s’utilise dans des cas précis :
Sur des sols préalablement buttés.
Sur des sols très tassés, ou fortement envahis par les mauvaises herbes.
Parfois pour griffonner l’inter-rang après le décavaillonnage, et remettre la terre à plat.
Pour vivre encore mieux sa passion, Frédéric Joujoux a créé une parcelle de vignes où le travail du cheval a pris toute sa place. Sur une parcelle de 1,20 ha, il cultive de très vieux grenache et du chardonnay à l’ancienne.
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