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La vision 2018 de l’Institut Paul Bocuse
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La vision 2018 de l’Institut Paul Bocuse

Maître les bouchées doubles tout en restant un pôle d’excellence ! C’est le nouveau pari de l’école de formation de l’Institut Paul Bocuse d’Ecully, aux portes de Lyon. Au Sirha, l’institution lyonnaise a présenté son nouveau logo, ses choix et ses objectifs d’ici à 2019. Volonté d’ouverture au monde et développement visionnaire de l’art culinaire sont en perspectives. 

En 2016, le Bocuse d’Or a 30 ans et l’Institut Paul Bocuse entre dans sa 27ème année. Bien que déjà parmi les écoles Logo_Institut_Paul_Bocused’excellence de formation culinaire, l’institut de formation est aussi des plus jeunes. Un atout pour cette institution qui entend rester résolument moderne. Pour signifier son nouveau positionnement et son développement, l’institut affiche un nouveau logo. Et un film réalisé avec 15 chefs illustrant l’influence de Paul Bocuse dans le monde de l’art culinaire. « Car Paul Bocuse a aussi incarné l’image d’un chef entrepreneur. Il a investi la gastronomie, mais aussi le monde des brasseries et du Fast Food », souligne Dominique Giraudier, à la direction de l’Institut, depuis une année.

Des objectifs de développement confirmés

Déjà annoncés dans la presse économique depuis 2015, l’institut a affiné ses objectifs. Il souhaite notamment ouvrir son école à des cours pour amateurs. Mais le plan dévoilé au Sirha est plus ambitieux. « Financièrement d’abord, si le budget de l’école est d’environ 15 M€, 10 M€ d’investissements vont être engagés sur un projet déjà signé qui concerne l’agrandissement de l’école », souligne en bon financier Dominique Giraudier. Il s’agit du rachat d’un château jouxtant l’établissement d’Ecully avec un parc de 4000 m². Dès le mois prochain, l’école va lancer un Spoc, un cours privé en ligne d’oenologie, pour confirmer son engagement numérique. Ce cap sur l’innovation technologique vise à atteindre son objectif 100% d’employabilité.

Un projet d’expansion qui vient conforter la volonté de l’Institut de porter haut les couleurs de la gastronomie française. Et de la capitale de la gastronomie qu’est devenue la ville de Lyon (cf Slate). Car le programme de l’Institut Paul Bocuse nous apparait en concordance avec le projet de Cité internationale de la gastronomie acté pour 2018. Les axes de développement de l’Institut en sont proches avec les thématiques des plaisirs de la table, de la santé, du bien être et de l’art de vivre à la française. L’échéance à 2018 épouse encore à souhait le plan de développement de l’Institut qui démontre ainsi vivre avec son époque. Toujours dans la tendance. À l’avant-garde du développement, comme en témoigne la trentaine de chercheurs qui développent aujourd’hui les nouvelles technologies sur le campus. 

Une ouverture internationale affirmée

Grandir mais pas trop ni trop vite. C’est toute la contradiction de cette école qui vise l’excellence et le petit nombre. « Nous préférons former 6 jeunes doués et les confirmer dans leurs talents plutôt que d’avoir des classes de 50 élèves », conclut Dominique Giraudier. Dès septembre 2017, plusieurs projets seront confirmés à l’international. À commencer par l’ouverture d’un titre de Bachelor en art culinaire au Japon, avec l’Académie Hokuto Bunka. En Asie, la Corée occupe aussi une belle place dans le monde des arts culinaires d’aujourd’hui. C’est à Séoul que l’Institut annonce le développement d’un autre programme. En 2018, un programme sera développé à la Réunion toujours sur les arts culinaires et le management hôtelier, en raison de la position stratégique de ce territoire insulaire. Enfin, d’ici deux ans, des projets verront le jour à Barcelone avec le groupe Planeta mais aussi à Manille, aux Philippines. En 2019, l’Institut Paul Bocuse mettra à profit son expérience en Asie en se développant en Chine.

Christelle Zamora photo ©DR


Christelle Zamora est une journaliste indépendante spécialisée dans le vin, la gastronomie et le tourisme. Elle a une formation de juriste en droit de la vigne et du vin, a suivi les cours du Wine and Spirit Education Trust (WSET), level 2 et 3. Impliquée dans la presse écrite de 1999 à ce jour, elle a co-écrit le Hors Série "1907-2007, un siècle rouge ardent" sur l'histoire du Midi rouge, période de fronde des vignerons languedociens et l'avancée de la mondialisation à compter des années 2000, pour Midi Libre. Pour ce titre, elle a intégré la rédaction des magazines pour 3 ans puis a été l'auteur d'un guide culturel. Parmi les artistes de la Bible de l'art singulier, éditions Livre d'Art en 2010. Elle a écrit plusieurs ouvrages dont "Limoux, vignoble d'histoire et de légendes" aux éditions Privat (nov. 2018), "Le vin en 365 jours" aux éditions PlayBac (oct. 2019), Le vin et la dégustation intuitive aux éditions Féret (nov. 2019).

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