L’Union des Producteurs et Élaborateurs de Crémant de Bourgogne renouvelle son opération Eminent et Grand Eminent de Bourgogne. L’occasion d’accéder au nec plus ultra des crémants blancs et rosés du moment. Focus sur une bulle qui monte.
L’appellation Crémant de Bourgogne créée en 1975 poursuit sa hiérarchisation. Un grand mot du monde du vin pour dire qu’elle monte en gamme. La décision a été prise en 2015, lorsque l’appellation a eu ses quarante ans. Dans la vie d’un homme ou d’une femme, c’est un tournant.
Et il faut croire que dans la vie d’une appellation aussi. Alors, l’appellation quadragénaire a décidé de repenser sa segmentation. D’abord, sachez que le crémant de Bourgogne, c’est 4 cépages : chardonnay, pinot noir, aligoté, gamay. Le tout sur un territoire qui va de Chablis au Beaujolais.
Historiquement, la Bourgogne produit du crémant depuis deux cents ans. Mais aujourd’hui face au succès des autres vins effervescents dont des exemples sont montrés en France et à l’international, la Bourgogne veut positionner ses vins. Pour Pierre Couëdic, délégué général de l’UPECB, le crémant de Bourgogne est loin d’un épiphénomène :
L’Union regroupe 3500 opérateurs (producteurs et négociants) pour un chiffre de 1,5 millions d’euros, soit 10% de la production régionale de vin. C’est dire si le crémant participe désormais au développement régional. Surtout qu’en 2017, 19,4 millions de cols ont été produits en Bourgogne, une année record.
Pour que les crémants de Bourgogne les plus qualitatifs soient bien identifiés, les catégories et marques Eminent et Grand Eminent ont été pensées pour représenter le haut du panier. Autrement dit, l’offre premium et super premium.
Pour cela, le vieillissement sur lattes (période de vieillissement en bouteille sur socle de bois) est porté à 24 mois pour le crémant Eminent. Ce vieillissement est un facteur de qualité pour les vins. Et pour le crémant Grand Eminent, la durée est portée à 36 mois. Cette dernière catégorie induit encore d’autres exigences qui rendent le vin bien identifiable.
Entendez par là, l’usage de deux cépages seulement sur les 4 précités (chardonnay et pinot noir) par ex. Mais aussi, de n’utiliser que les 1ers jus de presse. Autrement dit les jus les plus qualitatifs. Bien sûr, les deux segments sont issus nécessairement de l’appellation Crémant de Bourgogne.
Ecoutez plutôt, le président de l’UPECB Edouard Cassanet :
L’aspect innovant de cette approche, c’est ensuite que les vins sont sélectionnés par concours ( Résultats Crémants). Dans ce dernier, un double jury professionnel et consommateur a été instauré. Fort de ses certitudes, L’UPECB a choisi pour partenaire l’école d’ingénieur Supagro de Dijon. Ensemble, ils ont mis en place une méthodologie sensorielle qui m’apparait comme un mix entre la méthode analytique connue de l’agro-alimentaire et une vision plus hédoniste.
VitaVinum digitalise les concours des vins ! Pour les Éminents de Bourgogne , le jury a répondu sur tablette et le classement a été présenté juste à la fin de la dégustation ! #winemorning #Winetech @WineMorning @LaFoodTech pic.twitter.com/594uYEoh22
— VitaVinum (@vitavinum) 12 mars 2018
Par ailleurs, le jury est encore invité à évaluer l’emballage du produit. Au final, l’ensemble de l’offre Eminent et Grand Eminent se porte à trente-huit vins. Et puis l’édition 2018 a poussé le bouchon encore plus loin. La jeune startup Vitavinum a accompagné avec succès le développement numérique de cette dégustation dernier cri.
Pour l’occasion, l’auditorium de Dijon a reçu une centaine de personnes en grande pompe. Un ballet de dégustations bien orchestré. Et qui peut commencer à montrer l’exemple.
Christelle Zamora, photo ©BonBecBohème
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