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Le Clos des Augustins, un vin singulier
Le clos des Augustins
Choses bues - Languedoc Occitanie - Vins

Le Clos des Augustins, un vin singulier

À Saint-Mathieu-de-Tréviers, Le Clos des Augustins s’est bâti une réputation en moins de dix ans. Un succès récent pour ce jeune domaine, aux raisins mûris dans la singularité climatique du pic Saint-Loup.

«Nous nous sommes installés au domaine en 2008, après mes études à la faculté de science. Ma femme était alors sommelière aux caves Trinque Fougasse à Montpellier», commente  Frédéric Mezy, fils de Roger le propriétaire. Car le domaine est dans la famille depuis 1920. Ainsi, il a grandi sous l’œil soucieux d’Odile, la grand-mère. Puis la rigueur de Roger, le père. Et désormais Le Clos des Augustins est déjà un adolescent du haut de ses 14 ans.

En 2003, c’est à partir de 4 petits hectares de l’arrière grand-père que l’histoire a repris son souffle. C’est le moment de replanter 25 hectares. 10 hectares de garrigues sont alors reconvertis en vignoble. « L’appellation comprend cinq types de terroirs avec des sols plus ou moins calcaires et des sols limoneux. Le terroir est difficile, ce n’était pas une mince affaire de reprendre. Nous avons fait le choix de toujours travailler en respectant au mieux la nature», développe Frédéric.

Les vignes sont conduites en biodynamie. Et certaines parcelles sont en fin de conversion biologique. Ces vins filent droit. Ils sont éduqués à l’école bordelaise de Pascal Chatonnet. Et sous la houlette d’Olivier Poussier, un des meilleurs sommeliers du monde. « Nous recherchons la finesse. Pour cela nous récoltons à maturité, maîtrisons les rendements. Puis nous passons la récolte en barrique de plusieurs vins avec beaucoup de constance», ajoute-t-il.

L’élégance est aussi de mise sur les flacons du domaine. Avec 130 000 cols, le domaine exporte seulement 10% de sa production. Ils sont très présents chez les cavistes et sur le marché CHR (café hôtel restaurant) dans l’Hexagone. La gamme compte cinq cuvées de rouges et de blancs, deux cuvées de rosés. Toutes portent le nom d’une personnalité de la famille. Et c’est Le sourire d’Odile réalisé en 2003 qui est la plus ancienne. Puis viennent L’Aîné et Les Deux Rogers. Question tarifs, il faut compter entre 6,5 euros et 30 euros la bouteille au caveau. 

Christelle Zamora, photo ©OlivierMaynard


Christelle Zamora est une journaliste indépendante spécialisée dans le vin, la gastronomie et le tourisme. Elle a une formation de juriste en droit de la vigne et du vin, a suivi les cours du Wine and Spirit Education Trust (WSET), level 2 et 3. Impliquée dans la presse écrite de 1999 à ce jour, elle a co-écrit le Hors Série "1907-2007, un siècle rouge ardent" sur l'histoire du Midi rouge, période de fronde des vignerons languedociens et l'avancée de la mondialisation à compter des années 2000, pour Midi Libre. Pour ce titre, elle a intégré la rédaction des magazines pour 3 ans puis a été l'auteur d'un guide culturel. Parmi les artistes de la Bible de l'art singulier, éditions Livre d'Art en 2010. Elle a écrit plusieurs ouvrages dont "Limoux, vignoble d'histoire et de légendes" aux éditions Privat (nov. 2018), "Le vin en 365 jours" aux éditions PlayBac (oct. 2019), Le vin et la dégustation intuitive aux éditions Féret (nov. 2019).

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