Sur cette terre rude des Corbières, la nature surprend au tout premier regard et à bien des égards. Ensuite, vient la rencontre d’hommes et de femmes pas tout à fait pareils. Entendez par là, plus jovials et heureux de partager le-dit cru Boutenac.
Il n’est rien de moins facile que de produire de bons vins sur une étendue si solaire qu’en Corbières. Cette terre de douleur et de poésie est un peu l’Andalousie du Midi. Pour vous raconter cette histoire, il faut écouter l’album « el jinete » de l’ami Marti en fond sonore.
Et vous voilà cavalier au galop, lancé sur une steppe, sans trêve ni repos. Une terre magnifiée par ce chantre de la culture occitane, dans des chants trop peu écoutés comme de vieux ceps d’une vigne déjà oubliée. Cette vigne du grand sud porte et livre, dans nos verres, toute l’histoire du carignan.
Car ici, ce cépage noir d’origine espagnole a connu gloire et déboires. Puis, à quelques-uns, ils se sont unis pour faire valoir ce terroir au pied du massif du Pinada. Alors là-bas, les vignes se sont jetées à la conquête d’une terre d’où la vue cherche la mer. D’un côté, le trio calcaire, soleil, Cers façonne les vignes et de l’autre ; les brises de mer, les pinèdes et les garrigues s’y unissent dans un même souffle.
Le paysage viticole vu du massif du Pinada, en Corbières-Boutenac ©BonBecBohème
Le carignan, cavalier de tous les espoirs
Sur cette terrasse des Corbières, une vingtaine de vignerons portent aux lèvres une histoire à raconter. Celle de la naissance d’un cru. Tout autour de leur terroir, les pins d’Alep, chênes blancs et verts, arbrisseaux appelés cistes, embaument l’air. C’est donc en Corbières-Boutenac, entre Narbonne et Carcassonne, que le carignan a pu devenir roi. Il y est même un cavalier de tous les espoirs. Si d’aventure, vous vous rendez en Boutenac, vous le verrez au bord des chemins – les camins en langue occitane.
Une terre d’hommes, de vin et d’aventure
Les bons lecteurs se souviennent encore des aventures de La perle noire, dont l’auteur Henry de Montfreid n’est autre que l’arrière-grand-père de David Latham. Ce dernier est le propriétaire du Château Saint-Estève à Thézan-des-Corbières, dans l’Aude. Il est encore l’actuel président de l’appellation Corbières-Boutenac, âgée de 12 ans, seulement.
En Boutenac, les vins ont bien changé depuis les premières années, car le bois est mieux appréhendé dans les élevages. Un Corbières-Boutenac parle aujourd’hui davantage du chant du terroir. Sur 210 hectares exploités, le cahier des charges du cru Boutenac est des plus restrictifs (cf cahier des charges de l’Inao).
Château Saint-Estève en Corbières, dans l’Aude. ©BonBecBohème
En cru Boutenac, Château Saint-Estève a développé deux cuvées Ganymede et Astreos, issues de vignes à petits rendements, entre 10 et 30 hl/ha. On reconnaît Ganymede à son aigle, blason de la famille Latham. Une sélection parcellaire conduite sur ces cuvées complète une vinification soignée.
- Château Saint-Estève, Ganymede 2015. Sur le gibier au nez, il dégage aussi des notes fruitées de mûres. Les tannins encore jeunes annoncent une jolie structure, la bouche se retrouve un peu viandeuse, souple, avec des notes de tabac blond, du corsé. Il faut attendre pour le boire, d’ici 5 ans. Prix, 16,5€.
- Château Saint-Estève, Ganymede 2011. Même trilogie vieux carignan, grenache et syrah auquel s’ajoute 10 % de mourvèdre. Le nez est sur le zan, le poivre et la cannelle. La bouche est fine et élégante. Il peut se boire accompagné de viande d’agneau, mais a encore de quoi bien vieillir quelques années encore.
- Château Saint-Estève, Astreos 2013. Un joli nez mentholé et sur les baies de mûres, cassis avec un léger toasté, une épice de cannelle. On l’apprécie déjà pour sa finesse mais il peut encore gagner à vieillir quelques années en cave. Bon rapport qualité/prix. Prix, 13,5€.
Château Saint-Estève élabore un rosé de cinsault, des vins de Corbières dans un registre simple. Du côté des blancs, Château Saint-Estève cultive chardonnay, grenache blanc, marsanne et roussane. Le chardonnay est vinifié seul en IGP Pays d’Oc. En rouge classique, une cuvée grenache-noir et syrah ouvre une gamme accessible, sur des vins de partage et de plaisir.
Christelle Zamora, photo David Latham, vigneron et propriétaire du Château Saint-Estève, ©DR et ©BonBecBohème.
Château Saint-Estève, un conte perlant en Boutenac
Sur cette terre rude des Corbières, la nature surprend au tout premier regard et à bien des égards. Ensuite, vient la rencontre d’hommes et de femmes pas tout à fait pareils. Entendez par là, plus jovials et heureux de partager le-dit cru Boutenac.
Il n’est rien de moins facile que de produire de bons vins sur une étendue si solaire qu’en Corbières. Cette terre de douleur et de poésie est un peu l’Andalousie du Midi. Pour vous raconter cette histoire, il faut écouter l’album « el jinete » de l’ami Marti en fond sonore.
Et vous voilà cavalier au galop, lancé sur une steppe, sans trêve ni repos. Une terre magnifiée par ce chantre de la culture occitane, dans des chants trop peu écoutés comme de vieux ceps d’une vigne déjà oubliée. Cette vigne du grand sud porte et livre, dans nos verres, toute l’histoire du carignan.
Car ici, ce cépage noir d’origine espagnole a connu gloire et déboires. Puis, à quelques-uns, ils se sont unis pour faire valoir ce terroir au pied du massif du Pinada. Alors là-bas, les vignes se sont jetées à la conquête d’une terre d’où la vue cherche la mer. D’un côté, le trio calcaire, soleil, Cers façonne les vignes et de l’autre ; les brises de mer, les pinèdes et les garrigues s’y unissent dans un même souffle.
Le paysage viticole vu du massif du Pinada, en Corbières-Boutenac ©BonBecBohème
Le carignan, cavalier de tous les espoirs
Sur cette terrasse des Corbières, une vingtaine de vignerons portent aux lèvres une histoire à raconter. Celle de la naissance d’un cru. Tout autour de leur terroir, les pins d’Alep, chênes blancs et verts, arbrisseaux appelés cistes, embaument l’air. C’est donc en Corbières-Boutenac, entre Narbonne et Carcassonne, que le carignan a pu devenir roi. Il y est même un cavalier de tous les espoirs. Si d’aventure, vous vous rendez en Boutenac, vous le verrez au bord des chemins – les camins en langue occitane.
Une terre d’hommes, de vin et d’aventure
Les bons lecteurs se souviennent encore des aventures de La perle noire, dont l’auteur Henry de Montfreid n’est autre que l’arrière-grand-père de David Latham. Ce dernier est le propriétaire du Château Saint-Estève à Thézan-des-Corbières, dans l’Aude. Il est encore l’actuel président de l’appellation Corbières-Boutenac, âgée de 12 ans, seulement.
En Boutenac, les vins ont bien changé depuis les premières années, car le bois est mieux appréhendé dans les élevages. Un Corbières-Boutenac parle aujourd’hui davantage du chant du terroir. Sur 210 hectares exploités, le cahier des charges du cru Boutenac est des plus restrictifs (cf cahier des charges de l’Inao).
Château Saint-Estève en Corbières, dans l’Aude. ©BonBecBohème
En cru Boutenac, Château Saint-Estève a développé deux cuvées Ganymede et Astreos, issues de vignes à petits rendements, entre 10 et 30 hl/ha. On reconnaît Ganymede à son aigle, blason de la famille Latham. Une sélection parcellaire conduite sur ces cuvées complète une vinification soignée.
- Château Saint-Estève, Ganymede 2015. Sur le gibier au nez, il dégage aussi des notes fruitées de mûres. Les tannins encore jeunes annoncent une jolie structure, la bouche se retrouve un peu viandeuse, souple, avec des notes de tabac blond, du corsé. Il faut attendre pour le boire, d’ici 5 ans. Prix, 16,5€.
- Château Saint-Estève, Ganymede 2011. Même trilogie vieux carignan, grenache et syrah auquel s’ajoute 10 % de mourvèdre. Le nez est sur le zan, le poivre et la cannelle. La bouche est fine et élégante. Il peut se boire accompagné de viande d’agneau, mais a encore de quoi bien vieillir quelques années encore.
- Château Saint-Estève, Astreos 2013. Un joli nez mentholé et sur les baies de mûres, cassis avec un léger toasté, une épice de cannelle. On l’apprécie déjà pour sa finesse mais il peut encore gagner à vieillir quelques années en cave. Bon rapport qualité/prix. Prix, 13,5€.
Château Saint-Estève élabore un rosé de cinsault, des vins de Corbières dans un registre simple. Du côté des blancs, Château Saint-Estève cultive chardonnay, grenache blanc, marsanne et roussane. Le chardonnay est vinifié seul en IGP Pays d’Oc. En rouge classique, une cuvée grenache-noir et syrah ouvre une gamme accessible, sur des vins de partage et de plaisir.
Christelle Zamora, photo David Latham, vigneron et propriétaire du Château Saint-Estève, ©DR et ©BonBecBohème.
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